L’urgence de se tourner vers des systèmes alimentaires durables
Alors que notre pays fait face à des crises sociales, environnementales et économiques profondes et que le dérèglement climatique impose à notre société des changements radicaux dans les modèles de production actuels, il est urgent que l’agroécologie soit comprise et largement soutenue.
Face à ces problématiques interconnectées, la (plateforme d’agroécologie et de développement durable) PADED/MISEREOR et ses partenaires CAEC/CLIO et COEH identifient comme enjeux prioritaires la souveraineté alimentaire, la lutte contre la désertification, la préservation de la biodiversité et l’adaptation au dérèglement climatique. Ils choisissent d’y répondre par la redynamisation de l’agriculture familiale, paysanne et durable dans une démarche agroécologique globale, favorable à la réappropriation, par les paysans, des facteurs de production et d’une économie rurale pérenne, améliorant leurs conditions de vie et leur autonomie. L’agroécologie et ses divers principes peuvent engendrer des effets positifs considérables en termes de droits de l’homme et de droit à l’alimentation. Parallèlement, elle contribue à s’attaquer aux causes profondes des problèmes auxquels notre pays fait face actuellement, mais aussi à défier les structures du pouvoir en place. C’est pourquoi l’agroécologie, en tant que mouvement, est primordiale aux yeux des institutions membres de la PADED (Plateforme d’agroécologie et de développement durable) et de nos partenaires (CLIO-COEH…, la liste est très longue).
L’agroécologie est susceptible de contribuer à l’adaptation et à l’atténuation du dérèglement climatique grâce à une capacité de stockage du carbone dans les sols. Plus généralement, elle est en mesure d’apporter une contribution aux trois accords multilatéraux pour l’environnement (Convention Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique-CCNUCC, Convention sur la Diversité Biologique-CDB et Convention des Nations-Unies sur la Lutte Contre la Désertification-CNULCD) que notre pays a signé ( …)
Grâce à ses impacts positifs sur les revenus, l’emploi, la production alimentaire, la chaine de valeur et de transformation, la consommation et la diversification, l’agroécologie répond aux prérequis de l’agriculture sensible à la nutrition. C’est pourquoi l’agroécologie est la meilleure option pour atteindre une bonne nutrition pour tous nos concitoyens-nes. Ceci est particulièrement vrai dans le contexte du dérèglement climatique. La diversité est une force, au champ comme dans l’assiette !
Sc, Jean-Rusnel ETIENNE, Ingénieur d’Agriculture
Chargé de plaidoyer et communication/PADED
Membre du comité de coordination CAEC/CLIO
Lisez tout l’article sur le site du CLIO dans le BIC de MARS 2020
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